Tout au long de son évolution, l’Homme a vécu en étroite interaction avec la nature, y puisant notamment les ressources indispensables à sa survie. La révolution industrielle et les progrès technologiques des derniers siècles ont cependant transformé en profondeur cette relation privilégiée de l’Homme avec son environnement naturel, entraînant notamment une migration de masse des campagnes vers les villes.
Aujourd’hui plus de la moitié de la population mondiale habite en zone urbaine avec pour conséquence une réduction significative de la quantité et la qualité des contacts avec la nature.
Cette carence engendre plusieurs conséquences néfastes sur le bien-être de la population ; de nombreuses études ont en effet démontrées que l’interaction avec la nature génère plusieurs effets positifs sur la santé, autant du point de vue physique que psychologique.
Si ces bienfaits sont intuitivement largement reconnus par la plupart d’entre nous, au-delà, les recherches sur le sujet qui se sont multipliées ces dix dernières années le confirment désormais largement.
Dans les faits, les premières observations des bénéfices de la nature sur la santé ont été réalisées au Japon dans les années 1980 où le shinrin-yoku (littéralement bain de forêt) est officiellement devenue médecine préventive en 1982. Ce n’est toutefois qu’à partir de la fin des années 1990 que les premières études scientifiques sur les effets bénéfiques de l’immersion en forêt ont été réalisées. Depuis, les chercheurs japonais ont conduits de nombreuses études sur le sujet, rejoints depuis une dizaine d’années par les chercheurs d’Outre Atlantique (Canada en particulier) et d’Europe du Nord notamment.
Bienfaits physiologiques
Les bienfaits physiologiques de l’interaction avec la nature sont ainsi désormais clairement établis :
- Réduction de la fréquence cardiaque
- Réduction de la pression artérielle
- Diminution de l’activité nerveuse sympathique
- Augmentation de l’activité nerveuse parasympathique
- Réduction des niveaux de cortisol (indicateur de stress)
S’agissant plus spécifiquement de la forêt, il a été démontré qu’une courte immersion en milieu forestier suffit à réduire significativement la pression artérielle. De même, les effets de la forêt sur le système nerveux autonome contribuent activement à abaisser la fréquence cardiaque. Ainsi, lors d’un séjour en forêt, une diminution de l’activité nerveuse sympathique (impliquée dans la réponse au stress) et une augmentation de l’activité nerveuse parasympathique (impliquée dans la relaxation) sont observées. Le niveau de cortisol salivaire quant à lui se trouve également significativement réduit, autre indication d’une réduction du stress physiologique.
Bienfaits psychologiques
Le principal bienfait psychologique de l’interaction avec la nature est la réduction de l’anxiété.
Au-delà, de cet effet scientifiquement démontré, des bénéfices psychologiques associés sont également présumés :
- Sensation répa
ratrice
- Diminution des émotions négatives et lutte contre la dépression
- Amélioration de l’humeur
- Diminution de la fatigue et augmentation de la vitalité
De nombreuses études sont actuellement en cours afin de valider ces hypothèses.
Bienfaits cognitifs
Il existe relativement peu d’études sur les effets de l’interaction avec la nature sur la cognition, mais quelques-unes d’entre elles suggèrent néanmoins des effets favorables sur :
- Amélioration de la fonction cognitive
- Restauration de l’attention
- Réduction de la fatigue mentale
Il est ainsi désormais démontré que la mémoire de travail, la souplesse cognitive et, à un moindre degré, le contrôle attentionnel sont améliorés après une exposition à un environnement naturel.
Cet effet bénéfique de la nature sur le fonctionnement cérébral pourrait, à terme, avoir de précieuses applications compte tenu notamment du vieillissement de la population et la hausse de déclin cognitif associée.
L’ensemble de ces bienfaits sont développés sur le site https://www.horsdessentiersbattus.eu/ sur lequel vous trouverez de nombreuses informations sur les bienfaits de la forêt.
A quand donc la prescription médicale de promenades en forêt ?